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Version du 29 mars 2021 à 08:47
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Conscience, âme, Atman (souffle vital) (14-08-2019) (Premier texte publié dans Textup envoyé par Daedalus )
Édité le 24 août
Vous êtes familiarisés avec le maniement de concepts triviaux comme « l’âme », « le ba », « l’Atman », « la neshamah », etc., perçus comme l’équivalent d’un « Moi supérieur », comme s’il existait une authentique séparation entre un « moi dominant » et un « moi inférieur ».
Ce concept n’est-il pas la création d’une pensée anxieuse en quête d’une forme de « permanence » sécurisante ?
La dichotomie « moi supérieur » / « moi inférieur » existe-t-elle intrinsèquement, ou ne s’agit-il que d’une invention de la pensée ?
De la même façon : la séparation « corps » / « esprit », ou « matériel » / « spirituel », est-elle réelle, ou ne s’agit-il que d’une abstraction ancienne fondée sur les bases fragiles d’une intuition millénaire ?
Partez de ce que vous voyez, juste sous vos yeux : ce qui est appelé « âme », le « moi », est-elle une entité spirituelle, inaccessible et mystérieuse, ou n’est-elle qu’un agrégat, une accumulation de souvenirs, de cicatrices, de traits identitaires sélectionnés, de conditionnements acquis, de tendances idiosyncrasiques, de succès revendiqués, d’échecs occultés, de désirs non assouvis, etc. ?
Ce « je » existe-t-il sans cet amas d’informations ?
Le « je » ne serait-il, dans ce cas, que l’aboutissement illusoire d’un simple support d’enregistrement similaire à celui d’un disque optonumérique ?
Qu’est-ce qui différencie l’individu de l’ordinateur le plus perfectionné ou de l’intelligence artificielle la plus subtile ? La réponse est : la conscience.
Étudiez attentivement le point suivant :
Qu’est-ce que la « conscience » ? N’est-elle que le reflet d’un processus Mental ?
La « pensée » est-elle un processus Mental ou Matériel ? La pensée n’est-elle pas au cerveau ce qu’une ondulation est au fluide ? Dès lors, se démarque-t-elle radicalement de la matière ?
L’ondulation n’est PAS le fluide, comme la pensée n’est PAS l’encéphale, mais elle incarne une propriété nouvelle qui naît, ou émerge, de la matière.
C'est pourquoi, en reprenant les éléments abordés ailleurs et déjà partagés, comprenez que « Matériel » et « Spirituel » sont les facettes différentes d’une seule et même pièce.
Il existe une loi de complexification dirigée de la matière vers le vivant que vous pouvez appeler « orthogenèse ». Ainsi, de l’assemblage laborieux des corps élémentaires formant la matière, au développement merveilleux du système nerveux le plus basique, existe un processus d’accroissement perpétuel de Conscience.
De la méga-molécule protéique non-vivante, au protoplasme vivant, existe une augmentation significative du degré de « conscientisation ».
En réalité, l’organisme unicellulaire gagne en VISION. Il perçoit son environnement (salinité, température, acidité du milieu ...), contrairement à la protéine, elle-même pourtant beaucoup plus complexe dans son arrangement que la molécule d’eau. L’aboutissement final de ce lent processus étant, vous le devinez : l’apparition du système nerveux.
En surface - vous diriez au niveau « matériel » - les connexions nerveuses et l’agencement complexe des ganglions sont entièrement corrélés, en profondeur, au degré de « conscience », à travers une relation que l’on peut qualifier de mathématique.
Finalement, si la Conscience est synonyme de Vision, un robot ou une machine capable de percevoir son environnement et traiter l’information a-t-il une « conscience » ?
La réponse est oui, une conscience « artificielle », mais elle n’est pas, pour autant, douée de libre arbitre.
Degré ultime de la montée en puissance de la « conscientisation », le « libre arbitre » est, à l’image de l’ondulation pour le fluide, l’émergence d’une propriété nouvelle pour la Conscience.
Qu’est-ce que le « libre arbitre » ? Il n’est, ni plus ni moins, que la capacité donnée à un individu de s’extraire de son état naturel, de son conditionnement, de ses appétences et autres instincts ancestraux ; d’autant plus facilement qu’il les perçoit authentiquement et les comprend pleinement. Le « libre arbitre » suit un rapport de dépendance avec le degré de « conscience/perception » de l’individu.
En cela, une intelligence artificielle, aussi développée soit-elle, ne peut techniquement pas s’extraire de son propre logiciel et être « libre ». L’accroissement mathématique de vision-action de l’intelligence artificielle peut donner l’illusion d’une forme de liberté, mais elle reste, fatalement, dans le carcan de son propre programme.
Le « libre arbitre » n’est-il qu’un « outils » au service du « moi » ? Si le « moi » n’est pas, le « libre arbitre » est-il ? « D’où » vient-il ? Est-il divisé, multiple ? Dois-je parler de MON « libre-arbitre » ? Était-il « déjà là » avant ? Existe-t-il encore lorsque n’existent ni contraintes, ni servitudes, ni choix à faire ?