IEGOOSSAA
Le vocable oummite IEGOOSSAA nomme une espèce animale cavernicole de la planète OUMMO : les anthropoïdes omnivores, ressemblants aux grands chimpanzés terrestres mais totalement bipèdes et avec une épaisse pilosité blanche ou faiblement dorée. Parmi eux : les AAGA IEGOOSSAA (apprivoisés) sont très intelligents, ils sont issus d'un groupe sélectionné au début de Troisième Ère pour domestiquer.
Sommaire
Autres orthographes
- IEGOOSAAA,
- IEGOSAA
Description
Cependant, contrairement à ces primates terrestres, les IEGOOSSAA sont totalement bipèdes et présentent une forte différenciation de conformation entre les mains et les pieds. Ces derniers n'ont aucune fonction préhensile bien que les orteils soient plus développés que ceux, vestigiaux, des OEMMII.
Les IEGOOSSAA diffèrent des autres espèces anthropoïdes d'OUMMO par leur plus grande taille et une intelligence plus aiguë. Il existe chez eux un langage de communication complexe combinant les mimiques corporelles ou faciales et les cris modulés.
Ils sont organisés en groupes fortement hiérarchisés desquels ils ne s'éloignent qu'aux périodes de reproduction. Après l'accouplement, tous réintègrent la cellule originale au sein de laquelle les femelles donneront le jour à leurs nouveau nés qui viendront agrandir le groupe.
Les luttes territoriales sont fréquentes entre les différents groupes et dégénèrent invariablement en combats meurtriers auxquels seuls les grands mâles adultes participent, fortement encouragés par les cris et l'agitation des femelles et des jeunes. La mort de l'un des mâles dominants marque invariablement l'issue du combat et le groupe vaincu est sauvagement chassé. Les individus ayant trouvé la mort lors du combat sont pris en charge par les femelles du groupe victorieux et soumis à une cérémonie funéraire rituelle au cours de laquelle ils sont recouverts de feuilles et de branchages, sans distinction du clan d'origine.
Les IEGOOSSAA vivent dans la partie supérieure de notre colonie WOAROO qui est constituée en réserve naturelle. Nous n'entretenons de relations qu'avec les groupes frontaliers.
Nous échangeons volontairement avec eux des denrées comestibles contre de petits galets polis de diverses couleurs qui servent principalement à notre art paysager. Nous les utilisons par exemple pour composer des fresques, dessiner des chemins ou orner le lit des pièces d'eau et ruisseaux que nous créons afin d'agrémenter nos jardins familiaux et nos parcs collectifs. Ce troc évite les velléités d'expansion territoriale des familles frontalières vers les zones attribuées aux OEMMII et permet d'entretenir une relation paisible entre nos deux peuplades.IEGOOSSAA domestiqués (AAGA IEGOOSSAA)
Le terme AAGA désigne, dans son acceptation générale, une restriction de la liberté de mouvement par un contrôle constant. Nous pourrions en rendre la traduction par : sous vigilance constante. Dans le cas des AAGA IEGOOSSAA l'acceptation la plus proche du terme AAGA dans votre langue serait : domestiqué.
[...] Les AAGA IEGOOSSAA sont aujourd'hui entièrement domestiqués. Ils vivent pacifiquement en famille dans des IGOYAABII (grottes ou cavernes) spécialement aménagés à leur attention à l'intérieur de l'enceinte boisée des centres universitaires où l'on étudie leur comportement.
Ils jouissent d'une liberté relative et sont parfois employés à des tâches sociales pour lesquelles ils sont mieux adaptés que l'OEMII, comme la récolte des fruits ou le transport de charges lourdes sur des terrains difficilement accessibles.
Ils sont en réalité totalement intégrés dans notre réseau social et un fort sentiment d'affection réciproque nous lie à eux. Ils comprennent les mots principaux de notre langage oral et s'expriment graphiquement entre eux et avec les OEMMII en désignant du doigt une séquence ordonnée de symboles disposés dans un jeu de 38 idéogrammes colorés de base inscrits sur un tablier ventral qui constitue en quelque sorte un clavier vestimentaire.
Nous aboutissons cependant à un fort constat d'échec en comparant l'évolution sur plus d'un millénaire (terrestre) des AAGA IEGOOSSAA et des IEGOOSSAA en liberté. Malgré un niveau d'intelligence indéniablement moindre, les derniers intègrent plus fortement les notions de réseau social et de solidarité que les premiers qui développent parfois des syndromes dépressifs ou des comportements asociaux les amenant à rejeter leurs semblables. Cela nous porte à prédire que la liaison OEMBOUAW […] adviendra prioritairement chez les IEGOOSSAA laissés à l'état sauvage.
Il n'est cependant pas envisageable de réintégrer les AAGA IEGOOSSAA dans leur milieu naturel originel car ils seraient incapables de soutenir durablement les agressions de leurs frères sauvages et périraient inévitablement en quelques générations.Etudes est expériences sur les anthropoïdes
Découverte des atomes de krypton (BAYODUU)
Expériences de croisement entre AAGA IEGOOSSAA et OEMII
De fortes différences au niveau de la composition de la chromatine cellulaire rendent absolument inenvisageables des croisements d'espèces animales ou végétales entre OYAOUMMO [planète Ummo] et OYAGAA [Terre] sans utilisation de moyens biotechnologiques avancés.
Importance de l'étude des similitudes et des différences comportementales entre l'homme et les autres primates évolués
Ces documentaires mettent en évidence l'importance à la fois de la notion de réseau social et du rôle de chaque individu/nœud au sein d'un tel réseau. Vous devez vous rappeler à tout instant que l'homme est un être social dont le rôle, mué dans son cas en responsabilité, est non seulement de maintenir la stabilité de son propre réseau social mais aussi d'engendrer la néguentropie au sein de ce réseau et de l'écologie planétaire. Il s'agit ici d'une loi morale fondamentale.